Névralgie pudendale : symptômes et diagnostic

Définition de la pathologie

La névralgie pudendale est définie par des douleurs du périné, aggravées par la position assise et qui sont liées à la compression du nerf pudendal (ancien nerf honteux interne).

 

Infos / statistiques

La névralgie pudendale touche 1 personne sur 6000 en France.

Névralgie pudendale : symptômes & causes

 

La névralgie pudendale se manifeste par des douleurs chroniques qui ont des caractéristiques précises (Les 5 critères dits « de Nantes ») :

  • douleur dans le territoire du nerf pudendal (de l’anus à la verge ou au clitoris) : elle peut être superficielle ou un peu plus profonde au niveau ano-rectal, au niveau vulvo-vaginal de façon complète ou incomplète, uni ou bilatérale ;
  • aggravation par la position assise: il s’agit d’une caractéristique clinique essentielle ;
  • pas de réveil nocturne par la douleur : nombres de patients peuvent souffrir le soir allongés sur le dos avec des difficultés d’endormissement mais en règle générale ils ne sont pas réveillés la nuit. Ils peuvent être réveillés par des symptômes d’accompagnement (par exemple des besoins d’uriner) mais non par la douleur périnéale elle-même ;
  • pas de troubles de la sensibilité dans ce territoire ;
  • bloc test anesthésique du nerf pudendal positif : la réalisation d’une infiltration anesthésique du nerf pudendal doit faire disparaître la douleur de façon significative le temps de l’anesthésie locale (dans la demi-heure qui suit l’anesthésie).

 

On recherche également une atteinte du nerf clunéal inférieur qui donne des douleurs du périnée plus latérales au niveau du scrotum ou de la grande lèvre. Elles peuvent s’accompagner de douleurs dans le territoire du nerf cutané postérieur de la cuisse c’est-à-dire au niveau du sillon sous fessier, sillon génito-crural, face dorsale de la cuisse.

 

Profil des personnes les plus touchées

 

La maladie débute généralement entre 50 et 70 ans avec une légère prédominance féminine (6 femmes pour 4 hommes).

 

Causes et facteurs de risques

 

La névralgie pudendale est liée à la compression du nerf pudendal (ancien nerf honteux).  Trois zones de compression potentielle ont été  individualisées :

  • la pince ligamentaire entre le ligament sacrotubéral et le ligament sacroépineux
  • l’entrée dans le canal pudendal où on peut retrouver un processus falciforme du ligament sacrotubéral qui est une sorte d’expansion ligamentaire avec un bord supérieur tranchant,
  • le canal pudendal d’Alcock qui est un dédoublement de l’aponévrose du muscle obturateur interne.

 

Il est difficile d’établir des facteurs de risque car le plus souvent, la douleur s’installe de manière progressive. On retrouve parfois un traumatisme comme une chute sur les fesses sans certitude sur le lien de cause à effet. Le facteur de risque le plus classique est la pratique du cyclisme, avec soit une installation semi brutale après un long trajet chez un patient qui a une pratique occasionnelle, soit une installation progressive chez un patient qui a une pratique régulière et intense.

 

Prévention

Il n’y a pas de mesures de prévention de la névralgie pudendale.

Diagnostic

 

Il n’y a pas d’examen qui permet de porter le diagnostic de névralgie pudendale de manière certaine car aucun examen ne permet de visualiser le nerf pudendal. C’est un ensemble d’argument qui permet de retenir le diagnostic :

  • les 5 critères de Nantes
    • douleur dans le territoire du nerf pudendal
    • aggravation par la position assise
    • pas de réveil nocturne par la douleur
    • pas de troubles de la sensibilité dans ce territoire
    • bloc test anesthésique du nerf pudendal positif : c’est un élément essentiel au diagnostic.
  • la normalité des examens complémentaires ( IRM pelvienne et lombaire) qui élimine une autre cause de douleur périnéale

 

Le traitement de la névralgie pudendale est abordé ici.

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